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Francis Le Goff veille au grain sur la Transat Café l’Or

Directeur de course de la Transat Café l’Or Le Havre – Normandie, Francis Le Goff dévoile les coulisses technologiques de son métier. Du routage pré-course aux nuits blanches dans les alizés, il raconte comment les outils de navigation sont devenus indispensables pour anticiper les arrivées, surveiller les flottes multi-classes et prendre les bonnes décisions quand la météo se complique. Entre calculs stratégiques sur les fenêtres météo et expérimentation du système d’alarme, découvrez comment la Direction de course s’est professionnalisée au fil des éditions de la Solitaire du Figaro à la Transat Café l’Or. Avec une anecdote savoureuse sur une nuit de veille qui a mal tourné…

 

Depuis quand utilisez-vous les logiciels Adrena ?

J’ai commencé à l’utiliser en tant que directeur de course sur la Solitaire du Figaro, ensuite sur la Transat Paprec, sur la Transat Café l’Or (ex-Jacques Vabre), sur la Route du Rhum, sur la Transat CIC, sur la Sardinha Cup et j’en oublie sûrement. C’est pour nous maintenant un incontournable dans les directions de courses, parce que d’abord on utilise le même matériel que les marins. Et on a surtout cette possibilité de dialoguer avec le support technique ADRENA pour améliorer sans cesse les différentes fonctions afin qu’elles soient les plus adaptées possible à notre métier.

 

Votre fonction préférée ?

Il n’y en a pas qu’une seule, et elles sont différentes ! Sur le temps de la préparation des courses, on utilise énormément la fonction de routage, surtout dans des courses comme la Transat Café l’Or ou la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Ces courses sont multi classes et nécessitent de calculer pour chacune d’elles, suivant les gribs historiques, les possibilités d’arriver de l’autre côté de l’Atlantique et avoir quelques temps de passage essentiel. Surtout quand la météo est un peu compliquée, pouvoir avoir un élément de décision assez factuel est important. Est-ce qu’on est capable de passer avec un groupe avant tel ou tel système dépressionnaire ou pas ? C’est une fonction que l’on utilise énormément en routage, en préparation des courses, y compris pour répondre aux sollicitations des organisateurs et des médias.

 

Et en course ?

C’est là aussi très varié, il n’y a pas une seule fonction particulière. Évidemment, le routage, parce que là aussi tout le monde est très pressé, surtout dans la phase finale. Il faut connaître le moment où les différentes classes vont arriver. Et puis ensuite, pendant la course, il y a notamment une fonction qui a été développée il y a quelques temps sur les alarmes et qui nous facilite énormément la tâche. Les courses attirent de plus en plus de monde et on doit faire appel à des systèmes un peu comme un radar à bord ou une veille sur l’AIS qui détecterait un navire à proximité. Cette fonction-là nous permet d’avoir un œil sur la vitesse des bateaux, sur leur cap et de mettre des pourcentages sur la vitesse ou sur les polaires. En bref, ces fonctions nous permettent d’être plus performants dans le suivi des coureurs.

 

Une anecdote à partager ?

Je travaille souvent avec Yann Château, qui est également Directeur de course et qui utilise lui aussi ADRENA. Il est très très fan des différentes fonctions du logiciel. Et il aime pousser les équipes techniques d’ADRENA dans leurs retranchements. C’est donc aussi grâce à lui qu’a été développée cette fonction sur les alarmes…

Bref, je me souviens que c’était pendant la Transat Paprec. La météo était calme, ce qui nous permettait de nous reposer nous aussi dans les alizés et de ne pas avoir à veiller 24h/24 sur la flotte des Figaro. Mais c’était tout nouveau ! On n’avait pas compté sur le fait qu’on ne maîtrisait pas encore toutes les alarmes et qu’à chaque empannage, à chaque baisse de vitesse… tout se mettait à sonner pour l’ensemble de la flotte, parce qu’on n’avait pas les moyens de le régler ! Ça devenait une horreur totale, ça affichait des pop-up partout sur les écrans ! Il fallait redescendre à chaque fois d’un étage pour aller stopper tout ça. Et puis comme si ça ne suffisait pas, on avait amplifié les alarmes avec un haut-parleur. De rage, j’avais fini par descendre et tout couper ! Finalement, Yann était remonté discrètement pour pouvoir continuer à développer ce système d’alarmes, et avait fini par s’endormir à même le sol. Preuve qu’on va jusqu’au bout quand on est à la Direction de course et qu’on veut avancer sur les systèmes performants avec ADRENA !

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