– En tant que créateur de la course, pouvez-vous raconter son évolution ?
1993 : C’est la création de la Transquadra, au départ de Nantes, 14 solitaires 3 doubles, sur le parcours Nantes-Porto Santo (Madère)-Saint Martin. On rassemblait des bateaux dits de course-croisière. Ce qui primait en priorité, c’était de faire la traversée ! La gagne c’était juste le bonus. On avait créé la première Transat pour les non professionnels de la voile sur des bateaux de série.
2017 : 9ème édition de la Transquadra ! 14 bateaux au départ de Barcelone et 81 au départ de Lorient. 2 courses : Lorient-Madère-Martinique et Barcelone Madère-Martinique. La flotte se scinde en deux catégories : 26 solitaires et 55 doubles.
Le temps de la croisière est révolu. Les chantiers ont produit des bateaux de course pure, spéciaux Transquadra. Le niveau de la compétition, bien que réservé aux amateurs est très élevé. On ne dénombre pratiquement plus de bateaux de course –croisière, au profit des coursiers purs.
– Comment voyez-vous la Transquadra dans 10 ans ?
« Les prévisions les plus difficiles sont celles qui concernent l’avenir » Néanmoins, la Transquadra n’est plus qu’une compétition. Cette course est devenue un phénomène de société qui survivra aux concepteurs et organisateurs actuels, tant que la recette sera préservée.
La recette miracle de la Transquadra : des amateurs, 40 ans, 2 étapes juillet-février et des familles supportrices. Les familles peuvent suivre aux escales, ce qui est un des secrets de la réussite.
L’équipe des chemises rouges de la Transquadra
– Les avancées technologiques ont-elles changé les performances des coureurs ou bien même leurs façons de naviguer ?
Bien qu’amateurs, les concurrents ont à leur disposition les mêmes matériels, et les mêmes données que les professionnels, et ils savent s’en servir ….
– A terre, comment la direction de course utilise Adrena ?
Le suivi de la flotte avec Adrena est très pratique : vues globales, isolement de bateaux ici ou là, suivi de près des bateaux en avarie, prédictions des arrivées, avec routages multiples etc …
– Adrena est fournisseur officiel de la Transquadra, que retenez-vous de ce partenariat ?
Le meilleur outil de suivi de flotte, avec un agréable et efficace soutien de l’équipe Adrena.
– Adrena a sorti cette année une nouvelle version nommée La Carbon Edition, comment vous la trouvez ?
Très réussie esthétiquement. Un peu de temps d’adaptation, mais on retrouve rapidement l’Adrena qu’on connaît et en mieux !
– Votre meilleur souvenir sur l’eau et à terre pendant la Transquadra ?
Sur l’eau (en solo en 1993 et 1999) l’intégralité de ces deux expériences reste gravée.
A terre, le fonctionnement en équipe d’amis, leur efficacité, l’escale à Madère et à chaque fin, une immense satisfaction de voir tous ces bateaux arrivés au Marin.