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Partenaire de planet solar, Adrena planche sur le « Logiciel de navigation du futur »

 

Réaliser le premier tour du monde en bateau solaire, c’est le rêve de Raphaël Domjan, l’initiateur du projet PLANET SOLAR : « Je veux prouver que c’est possible », explique l’aventurier neuchâtelois. Une véritable conviction l’anime : « Nous voulons être les Philéas Fogg du XXIe siècle. Mais au-delà du rêve de Jules Verne, notre projet se veut résolument au service de l’humanité et de l’environnement, afin de dépasser les possibilités offertes par les énergies fossiles, dites conventionnelles ». Le support de cet exploit est un catamaran révolutionnaire de 30 mètres de long supportant 470 m2 de panneaux solaires photovoltaïques qui sera mis à l’eau en février prochain et qui tentera ce fameux tour du monde au printemps 2011. PLANET SOLAR réunit une équipe internationale composée de physiciens, d’ingénieurs, de constructeurs navals et de différentes personnalités sensibles à l’importance des énergies renouvelables et à la protection de l’environnement. Pour Raphaël Domjan skipper du bateau, aux côtés du célèbre marin français Gérard d’Aboville, « PLANET SOLAR a l’ambition d’être un pas _ symbolique _ en direction d’un monde meilleur. Lors de notre tour du monde, nous devrons gérer l’énergie que la nature mettra à notre disposition. »

 

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PLANET SOLAR et ADRENA : une histoire de visionnaires

« Nous devrons constamment optimiser notre route et notre vitesse en fonction de l’ensoleillement et de la prévision météorologique à moyen terme. Un tel travail n’a encore jamais été réalisé », précise Raphaël Domjan. Optimiser la route solaire, c’est là toute la complexité qui se dresse devant PLANET SOLAR. C’est pour relever ce challenge inédit que Raphaël Domjan a fait appel à ADRENA : « Dés le début nous avions identifié un facteur clé à la réussite de notre projet : travailler avec un spécialiste du logiciel de routage tactique voile capable de développer une option inédite, solaire. La grosse différence de nos besoins en routage réside en effet dans l’utilisation de fichiers, non pas de vents, mais d’ensoleillement ! » Une rencontre sur le stand ADRENA au Salon nautique de Paris et l’histoire est en route. « Michel (RODET) a tout compris en 3 minutes ! », se souvient Raphaël Domjan avant de rajouter dans un sourire : « … et dans les 3 minutes suivantes, il anticipait déjà sur nos besoins ! » Entre visionnaires férus de technologie et d’innovation, le courant passe très vite et la collaboration débute immédiatement.

L’Optimisation de la Route Solaire…

Mais même pour une entreprise comme ADRENA, à la pointe dans le domaine des logiciels de navigation et d’aide à la performance en navigation, appréhender le « routage solaire » est un exercice délicat. La logique de fonctionnement est en effet en contradiction avec le routage nautique classique basé sur les champs de vent. Là où un Loïck Peyron cherchera en priorité les dépressions et leurs lots de vents forts qu’il transformera en vitesse pour son voilier, Raphaël Domjan et son PLANET SOLAR rechercheront eux les hautes pressions, leur ensoleillement et leurs faibles vents afin de produire un maximum d’énergie. A l’inverse du voilier, cette énergie ne sera en outre pas automatiquement transformée en propulsion mais pourra être stockée en vue d’une utilisation ultérieure dans des périodes peu ensoleillées ou tout simplement pour la nuit. Une approche inédite et originale qui n’est pas pour déplaire à Michel Rodet : « Travailler le routage sur une source d’énergie différente du vent est déjà un challenge intéressant, mais intégrer en plus le fait que le principal critère de choix d’une route n’est plus la vitesse qu’elle engendre mais son bilan énergétique à long terme, c’est passionnant… puisque tout simplement jamais fait à ce jour ! »

 

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Une première mondiale et une ouverture sur la navigation de demain !

Si c’est le défi représenté par ce travail qui guide Michel RODET plus que l’orgueil ou la fierté, force est tout de même de constater que le développement sur lequel planche actuellement le nantais représente bien une première mondiale ! Plus encore, la mise au point de ce routage du futur laisse présager d’éventuelles applications pour un avenir proche qui dépassent le seul cadre de l’aventure symbolique. Michel RODET rappelle ainsi que : « Plusieurs organismes ont déjà calculé qu’un routage intelligent intégrant le vent, les vagues et les courants, pourrait permettre à un cargo d’économiser jusqu’à 100 000 $ de fuel sur une traversée du pacifique ! » avant de conclure : « Optimiser la route énergétique, c’est donc la problématique de demain. Optimiser la route solaire, c’est juste celle d’après demain ! Mais qui peut le plus peut le moins… »

 

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